Un échange sur Nexus très riche entre Jean-Dominique Michel, anthropologue de la santé et Philippe Bobola, physicien, biologiste, anthropologue et psychanaliste.

Enfin, en dessous, un autre échange entre Lucien Cerise et Philippe Bobola.

Voir sans être vu

L’ingénierie sociale pour les nuls

Il y a deux sortes de systèmes totalitaires : les systèmes classiques dans lequel le despote cherche à voir et être vu et les systèmes ayant recours au piratage et au neuro-piratage à l’intérieur desquels ceux qui détiennent le pouvoir restent invisibles. Ces systèmes, à l’instar de la franc-maçonnerie, reposent sur une asymétrie. Le pouvoir nous voit mais nous ne le voyons pas.

C’est là tout l’art de la méthodologie que représente l’ingénierie sociale qui avance masquée.

D’un côté Big Brother donc, et de l’autre, un système basé sur la ruse et la supercherie. En recourant à des stratégies et des techniques issues de la psychologie et la psychosociologie, cette approche cybernétique permet de faire adopter par la cible un certain narratif, afin d’obtenir sa confiance, de contourner ses résistances au changement pour enfin arracher son consentement. Cependant, l’ingénierie sociale va désormais bien au-delà de la manipulation puisqu’elle vise à terme à permettre la fusion du biologique et du numérique, c’est-à-dire à une restructuration radicale de l’être.

Pour mettre pareil système en faillite, il convient de le rendre visible, c’est-à-dire de le montrer, car dès lors qu’il est vu, le monstre sort du domaine qu’il maîtrise et perd le contrôle de la situation.  Il devient de moins en moins subtil, ce qui nous contraint nous-même, comme le dit Lucien Cerise, docteur en philosophie et essayiste, dans cet interview sur France-Soir, à devenir rusés.