Delphine Volange – ou d’une fée à l’autre

Delphine Volange : un nom annonciateur, comme un voyage empli de dauphins, de sirènes, de princesses et d’anges, aussi gracieux et légers sur mer que dans les airs. Un nom au service d’une prose qui, j’allais le découvrir un jour, s’avèrerait sous son côté désuet, aussi tranchante que la lame d’une l’épée.

Le dimanche 7 avril 2018, je recevais un message, qui aurait pu passer à la trappe, de cette femme que je ne connaissais pas, et qui me disait avoir découvert par hasard sur la toile en cherchant des ailes de fées, mes histoires et – je cite – mes somptueuses naïades.

J’avais évidemment fort apprécié alors l’italique et béni cette fée qui avait ensoleillé mon dimanche. Le hasard n’existait pas : ce n’était qu’une série de rendez-vous et j’allais les prolonger avec elle tout en choisissant de préserver leur élégante rareté.

Voilà que j’avais hérité d’une sœur.

Delphine concluait en m’invitant à découvrir l’une de ses compositions qu’elle m’offrait en dédicace et que je vous partage en dessous, puis signait « d’une fée à l’autre » et nous avions ainsi échangé comme ça plusieurs fois jusqu’à ce que le temps fasse son œuvre et que je m’imagine l’avoir oubliée.

Mais Delphine se préparait juste à faire irruption à nouveau dans mon paysage, pourfendant la folie, les mensonges et le déshonneur avec sa jolie voix qu’on eut dit prête à se briser et j’allai lui retourner la dédicace, émerveillée que notre combat commun ait ainsi pu valider notre sororité.